2 août 2019 - Écrit par Caroline Carpentier

Les Angelières offrent une nouvelle chance aux jeunes en difficulté

Trois pavillons, 36 enfants et 24 salariés… Les Angelières, c'est la maison d’enfants à caractère social de PRO BTP. Ici, tout est fait pour offrir un équilibre éducatif à des jeunes en difficulté.

les-angelieres-offrent-une-nouvelle-chance-aux-jeunes-en-difficulte

Les éducateurs sont là pour apporter une sécurité éducative aux enfants placés. Crédit : DR.

Située sur les hauteurs de Lyon, à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, Les Angelières, la maison d'enfants à caractère social (MECS) de votre caisse, a été créée en 1972. Elle accueille 36 jeunes de 5 à 18 ans, placés ici par décision de justice ou sur demande de la Métropole de Lyon. Elle leur permet de se reconstruire et de grandir dans un climat apaisé. «Ils ont tous un vécu familial et culturel différent, mais tous ont été victimes d'un déficit éducatif », explique Armel Villard, responsable de cet établissement, lui-même ancien éducateur.

armel villard.jpgSituée sur les hauteurs de Lyon, à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, Les Angelières, la maison d'enfants à caractère social (MECS) de PRO BTP, a été créée en 1972. Elle accueille 36 jeunes de 5 à 18 ans, placés ici par décision de justice ou sur demande de la Métropole de Lyon. Elle leur permet de se reconstruire et de grandir dans un climat apaisé.

«Ils ont tous un vécu familial et culturel différent, mais tous ont été victimes d'un déficit éducatif », explique Armel Villard, responsable de cet établissement, lui-même ancien éducateur.  À l'origine réservée aux orphelins du BTP, la structure s'est ouverte dès 1974 à tous les enfants en difficulté. Depuis, elle n'a cessé de s'adapter aux évolutions de la société et de l'accompagnement social tout en maintenant dans son ADN une approche qui se veut la plus familiale possible.

“Mary Poppins” aux Angelières

Répartis par petits groupes de 12 dans trois pavillons, les enfants ont des chambres individuelles, qu'ils peuvent personnaliser. Chaque maisonnée est conçue comme un vrai foyer, avec une décoration chaleureuse, des éducateurs spécialisés pour les temps collectifs et des maîtresses de maison. « Je les appelle les “Mary Poppins”, ajoute Armel Villard avec un sourire. Elles s'occupent du linge, du ménage et des repas faits maison. Mais elles apportent surtout quelque chose de spécial. »  Domitille, éducatrice aux Angelières depuis un an et demi, ajoute : «Le matin, quand les filles se préparent dans la salle de bains, il n'est pas rare qu'elles les aident à positionner une barrette.» Un geste simple qui peut tout changer dans le quotidien de ces enfants placés.

Ecole, sport et loisirs

Tous sont scolarisés dans les établissements du secteur : école ou centre de formation. À l'adolescence, l'appui des entreprises du BTP lyonnaises et de votre caisse facilite la découverte de différents métiers et donc l'orientation professionnelle. Une convention de partenariat avec l'École catholique des Arts et Métiers a également été signée pour que les étudiants proposent du soutien scolaire. Tout est fait pour faciliter l'apprentissage et préparer l'avenir. La semaine est également rythmée par les activités sportives proposées par les clubs locaux : judo, gymnastique, danse, cirque… Chacun son talent !

« Nous avons également une charte de parrainage qui permet à un bénévole signataire d'emmener un jeune au cinéma, par exemple », souligne Armel Villard. Quant aux vacances, les enfants ne pouvant pas retourner chez eux ont la possibilité de partir avec le réseau des familles d'accueil. Pour l'heure, place au goûter pour Caroline et Enrique, 10 ans. Deux verres de jus de fruit, du pain, du chocolat et quelques fruits…

CHAQUE ENFANT A SA PROPRE CHAMBRE QU'IL PEUT DÉCORER À SA GUISE. CREDIT : DR.

Un suivi régulier des dossiers de chaque enfant

Après, c'est le moment des devoirs, avec l'aide de Perrine et Salomé, deux stagiaires éducatrices. Une vie comme les autres… ou presque. Caroline est en fait rentrée de l'école plus tôt que d'habitude. Domitille, l'éducatrice, est allée la chercher avant ses autres camarades. Elles ont rendez-vous avec son référent social. Demain, le juge va réexaminer son dossier. Son avenir immédiat est en suspens : demain, Caroline saura si elle reste un an de plus, loin de sa famille, ou si elle peut rentrer chez elle. « Les dossiers sont réévalués chaque année, constate Lydia Garcia, assistante de direction des Angelières. Ce sont donc des enfants qui vivent à court terme. Ils ne parviennent pas du tout à se projeter.» 

Dans la salle d'à côté, Morgane et Méline se préparent à sortir faire du roller. Genouillères, protections aux poignets, casques, manteaux… Emmanuel, l'éducateur, veille : «Vous faites attention, les filles, c'est un peu mouillé dehors. » L'équilibre semble précaire mais finalement l'agilité et la détermination les tiennent debout. Un coup de patin, deux, trois… quelques rires. À quoi ces jeunes filles rêvent-elles ? Quels sont leurs souhaits ? « Moi, j'ai trois voeux, confie Morgane qui vit au pavillon Hippocampe avec son frère Thomas. Être championne de roller, faire du cheval et… rentrer chez maman, parce que cela fait trop longtemps.»

Une équipe sur tous les fronts

Au total, aux Angelières, 24 salariés assurent la prise en charge des enfants sur tous les plans : éducatif, scolaire, médical, loisirs et vacances. « L’établissement est stable, avec des équipes fidélisées, reconnaît Armel Villard, responsable de la maison d’enfants. Pourtant, chaque professionnel voit régulièrement un psychologue pour le soutenir dans ses missions quotidiennes. Ce n’est pas tous les jours facile. »